Le confinement, une formidable source d’apprentissage personnel !

C’est bien sûr exagéré, car c’est aussi une période et un mode de vie qui génèrent beaucoup de contraintes, voire de sérieux problèmes. Mais résolument positif, après un bon mois de confinement, je me suis dis qu’il y avait aussi forcément de bonnes choses. Et à ma grande surprise, j’en ai trouvé beaucoup, notamment en termes d’apprentissage (personnel) :

  • le plus évident : l’acquisition de nouvelles connaissances, via les lectures, les MOOC, les conférences en ligne, etc.
  • le plus utile professionnellement : les nombreux outils « à distance », dont peu à peu on apprend à faire une utilisation ciblée ;
  • le plus utile en famille : l’apprentissage de la patience extrême grâce à la coexistence 24h/24h avec nos 3 ados ;
  • le plus relationnel : j’ai découvert d’autres formes de partage, plus essentielles, plus inventives, plus drôles aussi avec mes proches et mes collègues ;
  • le plus environnemental : l’application in extenso de toutes les techniques 3RV permettant de limiter la galère des courses à Carrefour ;

Toute bonne chose ayant une fin, comme la plupart, je pousse un « ouf » à la fin du confinement. Mais cette période m’aura permis d’apprendre, (contrairement à ce qu’en pensait Victor Cherbuliez) « qu’il y a des choses qu’on apprend qu’en restant chez soi » !

Jean Plichon

Gestion mentale du temps en confinement

J’ai vu circuler pendant le confinement des posts humoristiques sur Linkedin montrant que la perception du temps se réduisait à Hier, Aujourd’hui, Demain…

J’ai envie de rebondir en vous proposant ma gestion mentale du temps en confinement.

Aujourd’hui. Dans une perception de temps ralentie, je suis animé par la prise de conscience de ce qui se passe en moi et autour de moi : respirer, méditer, être à l’écoute de mes émotions, m’entretenir Tête Cœur Corps…

Je suis aussi animé par le besoin de ne pas rester les bras ballants, et d’être solidaire. Merci à mes collègues qui le peuvent de s’être investis dans des actions de proximité ou via la réserve civique…

Collectivement, je suis heureux que nous prenions notre part en soutenant les enfants de quelques salariés de Emerjean, entreprise à but d’emploi créée grâce à Territoires Zéro Chômeurs; merci à Bertrand Foucher,

David Rigaldiès, Souad Karaouni de nous avoir permis d’organiser ce soutien scolaire…

Après-demain. Je suis déterminé pour comprendre et faire partager les enjeux immenses du dérèglement climatique qui nous impacte et va nous impacter d’une manière que nous n’osons même pas imaginer…

Notre économie et nos sociétés vont être « climato-drivées » que nous le voulions ou non. L’outil Fresque du Climat est un excellent moyen dont nous nous sommes saisis, merci à Domitille Chavatte de s’être si vite approprié l’outil, que nous commençons à partager chez Optim et nos clients. Continuons à inventer nos entreprises avec cette prise de conscience essentielle comme boussole pour l’avenir !

Demain. De quoi sera-t-il fait ? Agilité, rebond, digital, créativité, solidarité, humilité…. Voilà les mots qui m’animent pour réussir dans les semaines cruciales qui viennent, pour reprendre astucieusement, différemment, et en se questionnant sur le sens du terme « retour à la normale » que nous entendons sur les ondes…

Hier. C’était comment déjà « avant le confinement » ? Cela paraît si loin, tant le chemin parcouru est important, tout en étant resté chez soi… Ne pas renier mon histoire, mais accepter humblement de me poser des questions…

Depuis une semaine, le déconfinement est en route. Que reste-il de cette grille de lecture ?

L’ Aujourd’hui s’accélère à nouveau, avec le besoin de sens, de plaisir à reprendre le quotidien, de réinstaller des rituels, d’apprendre à gérer de nouveaux aléas.

Le confinement, c’était Hier, et arrive le moment de la relecture : qu’avons-nous vécu ? qu’a-t-il rendu difficile ? qu’a-t-il permis de nouveau ?

Demain nous interroge, il est à construire en tenant compte Et de l’Après-demain ET d’Hier : plus conscients de nos fragilités face aux crises que nous allons vivre avec certitude dans le futur, que choisissons nous de garder, d’abandonner et de créer ?

Charles Dubourg

Crise et opportunités

Travailler et manager en période de confinement de manière subite et contrainte, ce n’est pas uniquement le télétravail et le management à distance.

C’est aussi manager en temps de crise avec une incertitude, gérer la charge de travail en activité partielle et… cadeau bonus plus personnel : piloter le travail scolaire à la maison, gérer l’intendance et les repas au quotidien.

Certains diront : quelle galère ! Je dis : quelle opportunité ! Opportunité d’exercer un rôle de manager en se centrant sur l’essentiel de la relation manager-managé et des fondamentaux du management : animation de l’équipe via des rituels efficaces, pilotage de l’activité, accompagnement et développement des compétences, etc. Le tout en partageant notre conviction que la coopération est le socle de la performance de nos organisations.

Opportunité aussi d’exercer notre solidarité d’équipe, de se recentrer sur les priorités qui font vraiment sens pour tous, pour chacun, pour Optim et d’agir ensemble concrètement via des initiatives solidaires.

Oui la situation est préoccupante et nous avons besoin d’assurer le commercial et l’activité qui feront que notre entreprise traverse au mieux cette période de crise. Et en même temps, quelle bouffée d’oxygène et quelle fierté de travailler en toute confiance avec une équipe engagée qui reste motivée, qui se soutient au fil des semaines et qui conjugue performance et épanouissement. Finalement ce qui me manque le plus, ce sont les relations humaines « directes », les moments informels de discussion autour d’un café, au détour d’un couloir, lors d’une pause partagée…. Les outils collaboratifs qui permettent de nous réunir à distance sont vraiment très efficaces voire même conviviaux mais ils ne remplaceront jamais le contact humain et direct avec les collègues et les clients.

Alors à très vite ! ?

Anne Farrugia

Confinement, le positif de cette situation vécue

J’ai envie de partager le positif de cette situation, pointer le côté opportunités du mot crise en chinois, ou porter les lunettes d’un arch’innovateur pour qui la contrainte est un terreau fertile d’innovations.

Comme beaucoup de consultant-formateur-facilitateur, je transforme des animations et formations présencielles en mode à distance, et j’y prends du plaisir. Je trouve que cela ajoute une exigence pédagogique, une attention à l’autre plus forte, une nécessité d’être plus explicite et que cela équilibre les relations en termes d’énergie, entre ceux qui ont dû se lever à 5 heures du matin pour prendre le train et les autres !

Ce que j’apprécie dans cette situation inédite de chômage partiel au sein d’Optim-Ressources:  la capacité d’écoute et de prise en compte des situations particulières de chacun-e, le réflexe d’entraide entre nous, avec nos clients et sur le territoire, la prise de recul propice à développer de nouvelles idées, ‘repenser la société’ et le coup d’accélérateur mis sur des initiatives citoyennes. Cela regonfle mes batteries de participer à l’élan solidaire collectif piloté par Charles Dubourg pour faire du soutien scolaire auprès de Emerjan, et d’apporter ma pierre à une meilleure compréhension des enjeux systémiques du dérèglement climatique en animant la Fresque du climat auprès de mes collègues. Hâte d’en animer gracieusement d’autres auprès des clients et partenaires d’Optim partageant la même envie !

Domitille Chavatte

La relation professionnelle par écran interposé 

Je pratiquais déjà le travail à distance avant le confinement. Il m’est facile de rester 1 à 2 jours chez moi pour travailler de façon à la fois concentrée et détendue. J’apprécie la souplesse que cela m’apporte et l’efficacité du temps investi.  

Mais la durée inhabituelle de ce télétravail me fait toucher du doigt l’intangible essentiel de la relation sans écran. 

Je constate bien sûr qu’un travail est réalisé plus rapidement quand je suis loin de tout contact humain direct. Je ne suis pas distraite par des collègues qui arrivent ou qui partent, par une mine fatiguée, inquiète, stressée ou encore ravie de l’un ou l’autre qui va m’amener à me rendre disponible pour partager avec la personne, quand bien même je dois finir un travail.

A la lumière du confinement, cette attention informelle que nous pratiquons au sein de mon entreprise me paraît un ciment essentiel de présence et soutien qui participe au fonctionnement d’une équipe efficace

Mais me direz-vous, vous pouvez faire la même chose par écran interposé ! Eh bien non ! Ou du moins pas sans avoir avant passer du temps en présentiel avec ces personnes.

C’est parce que je connais bien les personnes que je peux détecter que quelque chose ne va pas sans que cette personne ne m’en fasse la confidence. Et mon soutien, fait de petits riens, pourra être opérant parce que je passe du temps,sur un même lieu, avec les personnes de mon entreprise.

Et le travail dans tout ça ? Justement, à se sentir faire partie d’un collectif dans le lien, le travail dépasse la seule dimension de la « production » et en est enrichie, y compris dans son contenu.

L’intangible de la relation agit aussi hors de son entreprise, dans les relations avec ses clients et fournisseurs. J’expérimente la difficulté de créer un contact professionnel, par exemple commercial, par seul écran interposé et sans lien préalable.

Au final, le confinement me confirme que le télétravail peut receler des trésors d’efficacité (à condition que les enfants soient occupés par ailleurs !) et que la relation par écran ne sera jamais autosuffisante !

Emmanuelle Savrimuthu

Du temps pour réfléchir au sens de nos actions et préparer demain

Le confinement me permet de prendre de la hauteur, du recul sur le sens de mes actions et interventions, sur mes motivations essentielles aussi.

C’est agréable de se déconnecter de l’urgence, de s’accorder du temps pour penser et préparer demain !

Au sein du cabinet, la coopération s’incarne concrètement par des groupes de travail thématiques auxquels j’ai choisi de contribuer avec joie et envie.

La dynamique de notre équipe se poursuit donc pendant ce temps de confinement et témoigne de la solidité de notre collectif, de notre engagement en projection, pour APRÈS le confinement.

Cette période nous conduit à prendre conscience de l’ESSENTIEL : l’importance de la santé pour nous, nos proches, nos collègues et leur famille, nos clients et relations ;
le lien qui nous rassemble en terme entre autres de perspectives professionnelles communes, la pérennité de nos organisations, la pertinence de nos pratiques et méthodes de travail dont un indicateur de performance serait leur capacité à prendre soin des personnes avec qui nous sommes en lien.

Ainsi nous mettons en action des valeurs communes de solidarité, de soutien, d’écoute, d’innovation de co-responsabilité (en interne au sein du cabinet mais aussi en direction de l’extérieur).

Ainsi, cette période hors norme aura pour effet de renforcer notre collectif , notre relation à nos clients , à nos réseaux professionnels.

J’espère profondément que cette expérience subie et subite, nous conduira à entretenir, au-delà de cette période de crise, les comportements bénéfiques que nous aurons su développer au cours de ces semaines de remise en question.

Laurence Milone

Comment je vis professionnellement le travail à distance pendant cette période de confinement ?

Cette période est atypique, inconnue et avec des perspectives floues. Alors, en mode confinement, comment s’en sortir ?

Personnellement, je cherche en permanence à équilibrer mes « 3 batteries ».

Mes 3 batteries, c’est-à-dire ? L’idée est que chaque être humain dispose de 3 sources d’énergie, appelés batteries, interconnectées et interdépendantes. Il y a la tête (= factuel, cartésien, logique…), le corps (= physique, santé, hygiène…) et le cœur (ressenti, émotions, sentiments…).

C’est plutôt une bonne nouvelle que d’en avoir 3. Ainsi, lorsqu’une est déchargée, une autre vient à son secours : ça nous permet de repartir. Par contre, à l’inverse, une batterie moins chargée va tirer sur une batterie plus chargée et donc la décharger. Bref :  nous avons tout intérêt à surveiller le taux de remplissage de ces 3 batteries et à chercher à les recharger régulièrement !

C’est ce que j’essaie de faire tout au long de la journée et de la semaine. En mode confinement, la tête travaille beaucoup : concentration pour les réunions à distance, complexité d’une situation inconnue, priorisation des tâches urgentes… Par contre, les 2 autres batteries sont beaucoup moins sollicitées. Le corps ? Nous restons assis une bonne partie de la journée, face à l’écran sans grande possibilité de mouvement. Et coté cœur, l’expression de ses propres ressentis à travers les outils digitaux est… comment dire… très différente de ce dont nous avons l’habitude.

Du coup, pour activer ces 2 batteries, je prends le temps de me lever, de passer des appels debout à faire les 100 pas sur le balcon, à monter les escaliers, d’aller me faire un café… Je suis aussi vigilant à garder le même rythme d’un jour à l’autre.  Autre solution que je décline : je fais des apéro skype et des café Teams ! Avec des équipiers Optim, avec des clients et avec des amis. Seul objectif : échanger sans enjeu, prendre du plaisir, partager ses ressentis.

Et ça marche ! En tout cas pour moi et jusqu’à présent ?

Bernard Debroise

Confinement oblige, le travail à distance devient la norme en vigueur pour ceux qui le peuvent.

Chez Optim Ressources, nous avions l’habitude du télétravail, à une différence près, c’était un choix. Aujourd’hui ça ne l’est plus et ce qui pouvait être une flexibilité confortable prend doucement la forme d’une transformation du rapport au travail. L’homme est un animal social et nous verrons après le confinement si cette forme de travail s’installe durablement dans certaines entreprises ou si les gens vont se précipiter au bureau pour se toucher, s’embrasser et se raconter des histoires en « vrai ». Reconnaissons que les réunions en visioconférence sont bien pratiques. Il est nécessaire de maitriser les outils du marché mais, en 5 minutes, chacun connaîtra le minimum vital pour se connecter. Nous évitons le transport et au sortir de la douche, nous sommes opérationnels.

Le problème se situe peut-être à ce niveau. Certes nous sommes opérationnels mais sommes-nous performants ? Plusieurs approches (Berne, Tuckman, Lenhardt) montrent que la performance est proportionnelle à la qualité de la relation dans l’équipe. Par exemple, un intérimaire qui arrive dans une nouvelle entreprise pourra tenir son poste, après avoir reçu quelques consignes, dès la première matinée. Pour autant il ne sera pas performant. Ce n’est qu’après quelques semaines et une connaissance approfondie des arcanes de son entreprise qu’il le deviendra.

Pour en revenir au télétravail, chez Optim Ressources nous sommes opérationnels et performants parce que nous avons déjà travaillé ensemble et nous nous connaissons depuis longtemps. Mais, comme dit le proverbe, loin des yeux loin du cœur. Si nous devions travailler durablement à distance, nous finirions par nous perdre de vue, même en branchant les caméras, devenant de simples images numériques, déshumanisées. Inévitablement, la performance diminuerait.

Reste alors à trouver l’équilibre qui consiste à profiter de la facilité et à garder un contact physique régulier et fréquent.

Stan Madoré